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Fabien Fontanel

 

Métier :
Je suis menuisier.

Ta spécialité :
Les escaliers, c’est l’origine de notre métier. Quand on est arrivé ici, c’était une entreprise qui faisait beaucoup d’escaliers. C’est une facette du métier qui est assez technique et particulière. C’est un petit monde à part. Réaliser un escalier est complexe. Il y a toujours plusieurs équations à résoudre et cela demande beaucoup de réflexion. Cela paraît toujours simple mais ne l’est jamais vraiment. Quand on a cette compétence-là, on est privilégié.

Quel est ton parcours ?
J’ai été poursuivi par mes études de physique chimie jusqu’en Master ! J’avais déjà l’idée d’être dans le bois car mon grand-père était charron (fabricant de charrettes). Il a participé en grande partie aux travaux de rénovation de la maison familiale où il y a beaucoup de bois. Je crois que ça m’a donné le goût du bois assez tôt.

Qu’est-ce qui te stimule dans cette aventure ?
L’aventure humaine. J’ai quitté l’atelier au départ pour faire mon expérience tout seul, puis je suis revenu intégrer la Raboterie. Ce qui me motive c’est l’aspect humain, la vie d’équipe, la complicité. Nous sommes plus que des collaborateurs, nous sommes des amis. J’y trouve un regain de motivation. Être à plusieurs permet d’alterner les rôles sur les projets, d’être aidant avec les autres aussi, un soutien pour l’équipe. Savoir que je peux être utile aux autres est indispensable dans mon travail.

Qu’est-ce qui te permet de t’épanouir dans ton travail ?
Le côté concret, le fait de créer quelque chose. Dans mes études, il y avait essentiellement du bachotage et de l’accumulation de savoirs. Le travail du bois c’est tout autre chose. On démarre avec des arbres en tranches que l’on travaille pour créer un escalier ou une bibliothèque. La transformation de la matière première est passionnante.
Je trouve que cela implique aussi un rapport direct avec la nature ; finalement on y apporte pas tant de transformations que ça. On ne dénature pas la matière, on la façonne.

Qu’est-ce qui te nourrit en dehors de ton métier ?
La musique essentiellement, je joue du cor dans l’orchestre du campus de Grenoble.
La pratique de la musique demande une concentration qui permet de s’accorder une respiration et sert de soupape de décompression.
Pour moi, c’est nécessaire d’avoir des temps avec de la profondeur.

Quelle est selon toi la valeur forte de ta SCOP ?
L’équilibre ! On partage tous cette exigence de trouver un équilibre entre vie privée et vie professionnelle. C’est possible de vivre d’un métier manuel en respectant ses limites.

Qu’est-ce que tu siffles ou chantes à l’atelier ?
Beaucoup de musiques de film. Il m’arrive aussi de faire un peu de beatbox.
Il y a dans l’atelier une note continue quand on démarre une machine. On aime chanter autour de cette note. En fonction des moments, ça sonne soit tzigane, arabe ou irlandais.