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Edouard Fosse

 


Métier :
Je suis menuisier.

Quel est ton parcours ?
Je voulais allier ma passion pour la musique et la fabrication d’objets via l’intermittence et l’artisanat bois. Après quelques temps de réflexion et le confinement, j’ai décidé de m’inscrire en CAP Menuiserie pour concrétiser mon projet et j’y ai découvert un nouvel univers qui m’a tout de suite plu.

Comment es-tu arrivé à la Raboterie ?
Avant mon CAP, j’étais investi dans une entreprise de ramassage scolaire en bus à pédales avec lequel nous nous déplacions au niveau national pour promouvoir les mobilités durables. Dans chaque ville, nous recherchions un endroit sécurisé pour garer ce vélo-bus. En arrivant à Grenoble, et par un contact musicien, nous avons pu le mettre dans la cour de la Raboterie. J’ai alors rencontré Anne-Laure, Anthony et Fabien et découvert les coulisses du travail du bois.
5 ans plus tard, à la fin de mon CAP, je devais faire un stage de 5 semaines. J’ai alors repris contact avec eux et ils m’ont accueilli en 2021. J’y suis resté ensuite pour y passer mon BP, que je viens d’obtenir.

Qu’est-ce qui te stimule dans cette aventure ?
Travailler une matière vivante : c’est passionnant de comprendre le bois et de le travailler différemment selon l’essence.  On apporte de l’esthétisme à un besoin dans le respect des contraintes. Cela demande de la conception, de la projection sur la fabrication et la pose, et la résolution de pas mal de problèmes d’ordre technique.

Qu’est-ce qui te permet de t’épanouir dans ton travail ?
Je fabrique des projets sur lesquels je ne me serais jamais lancé tout seul, comme les escaliers. C’est un projet complexe pour un jeune menuisier. Les plus expérimentés partagent leur savoir-faire, nous guident mais surtout, ils nous font entièrement confiance.
J’aime aussi la cohérence globale de la Raboterie entre la qualité de l’environnement de travail et la qualité des projets présentés.

Pourquoi as-tu rejoint ce projet ?
J’ai toujours été proche des collectifs et le fonctionnement de la Raboterie s’y apparente beaucoup, pas seulement par le statut SCOP, mais aussi par l’état d’esprit qui y règne.
On a souvent une mauvaise image du BTP, un milieu un peu « bourrin », alors qu’ici les menuisiers et menuisières nous mettent en confiance tout de suite.

Qu’est-ce qui te nourrit en dehors de ton métier ?
La musique évidemment et la randonnée où le terrain de jeu à Grenoble est immense.

Quelle est selon toi la valeur forte de ta SCOP ?
J’en identifie 2 :
– L’organisation de l’atelier : la rigueur apportée au rangement permet de prendre en main très facilement l’atelier et d’y être à l’aise. Chaque chose est à sa place et cela participe à l’autonomie de chacun.
– L’éthique : aussi bien dans le choix des matériaux que dans les relations humaines. Il y a une confiance portée aux salariés en la capacité de chacun à faire de son mieux

Est-ce que tu siffles ou chantes à l’atelier ?
Oui, tout le temps. J’adore ça. De certaines œuvres de musique classique, aux textes des 90’s en passant par une bonne vieille chanson de Brassens. Mais le top reste encore d’improviser sur le bourdon de la raboteuse !

alexandre chambon