Alexandre Chambon
Métier : Je suis menuisier. Aujourd’hui, je fais partie du bureau d’étude, je reçois des clients, écoute leurs besoins et leur fais des propositions en fonction de leur budget. Je réalise des plans de principes et des devis pour affiner le projet et, quand il est validé, je prends les mesures sur place et réalise les plans de fabrication. Ensuite, c’est à l’atelier de jouer.
Ta spécialité : Les escaliers. J’ai appris le métier comme ça. C’est un ouvrage complet dans lequel on a toujours plein de choses à apprendre.
Quel est ton parcours ?
J’ai un Master LEA dans le domaine de la coopération internationale. Plus j’avançais, moins je me voyais dans ce que je faisais. Je suis quelqu’un d’ancré et je ne me voyais pas devenir aussi mobile. J’ai enchainé avec un CAP menuisier par intuition et je me suis senti comme un poisson dans l’eau. J’ai continué la formation et, finalement, après 10 ans de métier, je ne me verrais plus faire autre chose.
Comment as-tu choisi la menuiserie ?
Depuis le début de l’âge adulte, j’avais envie de travailler le bois. C’était un sujet qui revenait régulièrement. J’ai été passionné tout de suite quand j’ai découvert cet univers.
Qu’est-ce qui te stimule dans cette aventure ?
C’est un projet en permanente évolution qui demande une grande souplesse. Nous explorons sans cesse des nouveaux systèmes pour que le fonctionnement de La Raboterie soit toujours plus fluide, plus efficient, tout en respectant les tempéraments et le bien-être de chacun. Je trouve ça très stimulant car, petit à petit, on acquiert des connaissances dans plein de domaines en essayant de nouvelle façon de faire, qu’il s’agisse du métier ou de la gestion de l’entreprise.
Le travail me plaît énormément. Je me régale ! Je trouve le quotidien très agréable, je fais un métier qui me plaît avec des gens que j’aime. Quand je lève la tête, je me rends compte que j’ai beaucoup de chance.
Qu’est-ce qui te permet de t’épanouir dans ton travail ?
Si je faisais ce travail tout seul, je m’amuserais moins. Pour moi, l’équipe est le plus important. Je crois qu’on pourrait faire complètement autre chose avec la même équipe !
Comment es-tu arrivé à la Raboterie ?
Je suis arrivé là avant elle ! Nous avons créé la Raboterie en 2016, à trois, avec Anthony et Anne Laure. L’atelier existait déjà et j’ai fait mon apprentissage ici avec Olivier (un des artisans qui occupaient l’atelier avant La Raboterie), qui m’a formé pendant 4 ans. A ce moment-là, les trois qui composaient le groupement d’artisans sous ce même toit sont partis à la retraite successivement en 2014-2015. Je n’imaginais pas cet atelier s’arrêter de tourner. Anthony et moi sommes allés chercher Anne-Laure, qu’on connaissait déjà par le réseau. On connaissait son expérience et la qualité de son travail. La Raboterie est née quelques mois plus tard.
Qu’est-ce qui te nourrit en dehors de ton métier ?
J’aime passer du temps en cuisine, au jardin, dans la nature et au bord des lacs. Je suis papa d’une petite fille, c’est une grande aventure !
Quelle est selon toi la valeur forte de ta SCOP ?
Je crois que notre grande force est l’écoute. Nous prenons soin les uns des autres.
Qu’est-ce que tu siffles ou chantes à l’atelier ?
Ca change tout le temps ! Par exemple cette semaine, j’ai sifflé le Boléro de Ravel.
Ce que l’équipe dit de toi :
Alexandre : conciliant, fonceur, décidé, joyeux, réfléchi